Groupe de travail Réseau

A. Westine

Request for Comments : 1168

A. DeSchon

Juillet 1990

J. Postel

Statut : Information

C.E. Ward

Traduction Claude Brière de L'Isle

USC/ISI

 

 

Intermail et les services commerciaux de relais de messagerie

 

 

Statut du présent mémoire

La présente RFC expose l'histoire et l'évolution de l'Intermail et des systèmes de messagerie commerciale. Les problèmes rencontrés dans le fonctionnement d'un relais de messagerie à remise différée entre des systèmes commerciaux tels que Telemail, MCI Mail et Dialcom sont aussi exposés. La présente RFC donne des informations à la communauté de l'Internet et ne spécifie aucune norme. La distribution du présent mémoire n'est soumise à aucune restriction.

 

(Les figures ne sont pas importées dans la présente traduction ; elles peuvent être consultées dans la version .pdf du document original)

Introduction

 

L'évolution des grands systèmes de messagerie électronique témoigne de l'importance croissante de la messagerie électronique comme moyen de communication et de coordination dans la communauté de la recherche scientifique.

 

Le présent article est un résumé du développement et du rapport sur l'état d'une expérience d'inter fonctionnement de protocoles entre des systèmes de messagerie de conceptions différentes. L'USC/Institut des sciences de l'information (ISI) a commencé à travailler à cette expérience en 1981 et a au fil des années fourni un service de démonstration évolutif permettant aux utilisateurs d'échanger de la messagerie entre l'Internet et quelques systèmes de messagerie commerciaux.

 

D'autres organisations ont commencé récemment à fournir des services similaires, démontrant le besoin actuel d'interopération entre l'Internet et les systèmes de messagerie commerciale. Nous estimons que le travail de pionnier de l'ISI dans ce domaine a assuré la promotion et l'expansion du service.

 

Ces systèmes incluent le système de messagerie Internet, le système Telemail de US Sprint, le système Mail de MCI, et les systèmes Dialcom. Tous les systèmes ont été conçus pour fonctionner de façon autonome, sans l'aide de mécanismes adaptés pour permettre aux utilisateurs d'un système d'envoyer de la messagerie électronique aux usagers des autres systèmes.

 

Les services Intermail et Commercial Mail Relay (CMR) décrits dans le présent article ont été développés pour fournir un moyen d'envoyer de la messagerie entre l'Internet et ces systèmes de messagerie commerciale.

 

L'Internet est un système interconnecté de réseaux utilisant le protocole de messagerie SMTP, qui inclut les réseaux ARPANET, MILNET, NSFNET, et environ 700 autres réseaux ; les relais de messagerie permettent aussi les échanges de messages avec BITNET, CSNET, et les réseaux UUCP. Pour les usagers, cet Internet paraît un grand système de messagerie avec au moins 100 000 ordinateurs et au moins 400 000 usagers. La Figure 1 illustre le chemin d'un message envoyé par un usager sur un hôte Internet à un usager sur un autre hôte Internet. (Voir à l'Appendice A des détails complémentaires sur l'Internet et les réseaux connectés.)

 

Lorsque les systèmes de messagerie commerciale se sont popularisés, il est devenu clair qu'un lien de messagerie entre l'Internet et les systèmes commerciaux de messagerie était nécessaire (voir l'Appendice B). De plus en plus d'entités commerciales et de la recherche avaient besoin de communiquer avec la communauté de la recherche de l'Internet, et nombre de ces organisations (pour une raison ou pour une autre) étaient des candidats inappropriés pour les sites Internet. Les services Intermail et CMR permettent à ces groupes de communiquer avec les usagers de l'Internet en s'abonnant à des services de messagerie électronique auprès de compagnies commerciales.

 

Intermail

 

Intermail est un système de transmission expérimental de messagerie qui permet aux utilisateurs d'envoyer des messages électroniques à travers les frontières des systèmes de messagerie. L'utilisation de Intermail est presque transparente, en ceci que les utilisateurs sur chaque système sont capables d'utiliser leurs programmes de messagerie usuels pour préparer, envoyer et recevoir des messages. Aucune modification des programmes de messagerie des systèmes n'est nécessaire. Cependant, les utilisateurs doivent mettre des informations d'adressage supplémentaires au début du corps de leurs messages.

 

<<< Figure 1 – Messagerie d'Internet à Internet >>>

 

La première version d'Intermail a été développée en 1981, par Jon Postel, Danny Cohen, Lee Richardson et Joel Goldberg [1]. Elle fonctionnait sur le système d'exploitation TOPS-20 et était utilisée pour transmettre les spécifications de la puce VLSI pour le projet MOSIS entre l'ARPANET et le système Telemail. Le modèle d'adressage original utilisé dans ce système était appelé "transmission de route de source". Il avait été développé pour traiter des situations dans lesquelles un message pouvait voyager sur plusieurs bonds avant d'atteindre sa destination.

 

Plus tard, en 1983, Annette DeSchon a converti Intermail en un système de transmission de messagerie plus général, prenant en charge la transmission entre le système de messagerie Internet et trois systèmes de messagerie commerciale : Telemail, MCI Mail et Dialcom [3,4].

 

Comme il est devenu apparent que le niveau de généralité de la transmission de route de source n'était pas nécessaire, et avec la plus large acceptation d'Intermail parmi les utilisateurs, une approche plus aisée de l'adressage a été développée. Le nouveau modèle d'adressage est appelé "transmission simple". Cette forme d'adressage, comme la transmission de route de source, apparaît au début du texte de chaque message. Elle peut être utilisée pour inclure divers champs d'en-tête de messagerie Internet en plus des champs d'adresse "To" et "Cc" standard. Ce format permet aussi d'utiliser des formats d'adresse particuliers, tels que les adresses postales US et les adresses TELEX, qui sont acceptées par le système de messagerie MCI. Le système Intermail effectue un traitement d'erreur partiellement automatisé. Les messages d'erreur ont été créés par le programme Intermail et ont ensuite été approuvés ou corrigés par un maître de poste humain.

 

La Figure 2 illustre les chemins entre les boîtes aux lettres d'utilisateur dans les systèmes de messagerie commerciale, et les boîtes aux lettres d'utilisateur dans l'Internet via les comptes Intermail et les modules de programme. La Figure 3 montre plus en détails le traitement Intermail.

 

<<< Figure 2 – Messagerie commerciale vers Intermail >>>

 

<<< Figure 3 – Traitement Intermail >>>

 

Relais de messagerie commerciale

 

En 1988, le relais de messagerie commerciale (CMR, Commercial Mail Relay) a été développé pour fonctionner sur un système UNIX dédié, remplaçant le système Intermail fondé sur le TOPS-20. Le CMR est une liaison de messagerie à remise différée (store-and-forward) entre l'Internet et deux systèmes commerciaux, Telemail et Dialcom. Les seules tâches de transmission restantes qui sont effectuées par le système TOPS-20 Intermail sont en soutien du système de messagerie de MCI. (Dont la conversion au CMR est prévue.) Le CMR prend en charge l'adressage de style relais dans la direction "Internet vers système commercial", ainsi que la simple transmission dans les deux directions. Un avantage de l'adressage de style relais est que les utilisateurs de différents systèmes commerciaux peuvent apparaître sur des listes de diffusion de l'Internet. Un autre avantage est que les caractéristiques de réponse de la plupart des applications d'utilisateur de l'Internet peuvent être utilisées par des utilisateurs de l'Internet pour répondre à des messages qui ont leur origine dans un système commercial. Malheureusement, comme nous n'avons pas accès au logiciel d'analyse d'adresses sur les systèmes commerciaux, il n'est pas possible aux usagers des systèmes commerciaux d'entrer les adresses directement dans l'en-tête de message, et ils doivent continuer d'utiliser la simple transmission.

 

Le CMR prend en charge le traitement automatique des erreurs, qui permet au système de retourner plus rapidement les messages qui contiennent des erreurs d'adressage, et exige beaucoup moins d'interventions de la part du maître de poste humain.

 

Description du système CMR

 

La facilité de distribution multi canaux de rapports (MMDF, Multi-channel Memo Distribution Facility) est utilisée comme logiciel de système de messagerie à cause de sa notion de séparation de la file d'attente de la messagerie en canaux distincts [5]. Cela rend plus facile de dédier une combinaison de canaux et de files d'attente à chaque système commercial. La messagerie Internet entre sur l'accès SMTP standard, et le système analyse l'adresse de destination, mettant le message dans la file d'attente sortante appropriée. Une étiquette peut être ajoutée au trafic sortant de sorte que les réponses puissent être faites sans aucun traitement particulier au site de destination.

 

Le CMR utilise une boîte aux lettres relais sur chaque système commercial. Les usagers commerciaux envoient les messages à cette boîte aux lettres avec un en-tête de simple transmission (SFH, Simple Forwarding Header) au début du texte de leur message. Chaque canal, en plus de l'envoi des messages sortants au système commercial, lit tous les messages dans les boîtes aux lettres relais et les place dans un fichier de stockage de l'ordinateur hôte du CMR.

 

Le traitement du fichier de stockage est effectué par un seul démon. Il analyse chaque en-tête de message de système commercial pour trouver l'envoyeur et le sujet, puis il recherche le SFH et le traite. Le SFH contient les adresses de destination Internet. La Figure 4a illustre le chemin des messages de l'Internet aux systèmes commerciaux. La Figure 4b illustre le chemin des systèmes commerciaux à l'Internet. Note : MCI Mail n'est pas encore mis en œuvre.

 

Le CMR emploie un mécanisme simple de comptabilité : un interpréteur de ligne de commande (shell script) compte le nombre de fois que survient un marqueur de chaîne dans les enregistrements de MMDF. À la fin du mois, un autre logiciel utilise un programme "awk" pour totaliser le nombre de messages envoyés et reçus avec chaque système commercial. Le relais de messagerie commerciale est développé par Craig E. Ward. Ann Westine a servi comme maître de poste à la fois pour Intermail et le CMR jusqu'en mars 1989. Actuellement, notre Bureau des activités sert de maître de poste. Les questions peuvent être envoyées à "Intermail-Request@ISI.EDU".

 

<<< Figure 4a - De l'Internet aux systèmes commerciaux >>>

 

<<< Figure 4b – Des systèmes commerciaux à l'Internet >>>

 

Systèmes commerciaux desservis

 

Le CMR fournit un service de relais de messagerie entre l'Internet et deux systèmes de messagerie électronique commerciale : le système Telemail de US Sprint et le système Dialcom. Une connexion avec MCI Mail est en cours de développement. MCI Mail est actuellement desservi par le système TOPS-20 Intermail. Voir à l'Appendice C les données de trafic récentes.

 

Telemail est un service commercial international. Certains des systèmes Telemail desservis par le CMR incluent MAIL/USA, NASAMAIL/USA, et GSFC/USA. Certaines agences gouvernementales, comme la NASA et l'Agence de protection de l'environnement, ont dédié leurs systèmes à Telemail. Il existe aussi des entreprises qui achètent des services en gros à Telemail et revendent le service aux individus. Sciencenet de Omnet est un exemple très connu de ce type de service.

 

Dialcom est un service commercial similaire à Telemail en ce qu'il possède des facilités pour permettre à des groupes d'acheter des services sur mesure, et certaines agences gouvernementales (comme la National Science Foundation et le ministère américain de l'agriculture) ont des plans spéciaux d'accès de groupe. La IEEE Computer Society a aussi un service de groupe dédié, appelé IEEE Compmail, qui est ouvert aux membres de la IEEE Computer Society.

 

MCI Mail est géré par MCI et est commercialisé auprès de grandes entreprises aussi bien qu'à des usagers individuels.

 

Voici des exemples spécifiques des utilisateurs d'Intermail et de CMR :

 

1)   Les scientifiques de l'océanographie, de l'astronomie, de la géologie, et de l'agriculture utilisent Intermail et le CMR pour communiquer avec leurs collègues. Beaucoup de ces scientifiques ont des comptes sur "Sciencenet", qui fait partie du système Telemail administré par Omnet.

 

(2)   Les éditeurs des publications de l'IEEE Computer Society utilisent le système Dialcom "Compmail" pour gérer les articles préparés pour leurs nombreuses publications. Beaucoup des auteurs sont dans des départements universitaires qui ont accès à l'Internet. Intermail et le CMR prennent en charge un échange significatif de gros messages contenant des manuscrits.

 

(3)   La NASA utilise les systèmes Telemail pour son propre travail et a des échanges extensifs à travers son propre service relais, ainsi que par Intermail et le CMR, pour communiquer avec les scientifiques universitaires sur l'Internet.

 

D'autres développements pour interopérer entre l'Internet et les systèmes de messagerie commerciale sont :

(1)   La passerelle Merit avec Sprintmail et IEEE Compmail

(2)   La passerelle CNRI avec MCI Mail

(3)   La passerelle de l'Université d'état de l'Ohio avec Compuserve,

(4)   La passerelle NASA-Ames avec Telemail

 

Politiques d'utilisation acceptables pour Intermail et le CMR

 

L'Internet est composé de nombreux réseaux financés par de nombreuses organisations. Cependant, tous les réseaux à grande distance de l'Internet sont fournis par les agences gouvernementales des U.S.A. Chacune de ces agence limite d'une certaine façon l'utilisation de ses facilités. En général, la déclaration par une agence de la façon dont ses facilités peuvent être utilisées s'appelle une "politique d'utilisation acceptable".

 

Les diverses agences impliquées dans l'Internet préparent actuellement leurs déclarations de politique d'utilisation acceptable. La plupart d'entre elles sont en projet et n'ont pas encore été publiées comme déclaration officielle des agences. Aucune de ces politiques n'est actuellement disponible en ligne.

 

Dans le cas le moins restrictif, tous les chercheurs et étudiants de bonne foi, publics et privés, des États Unis et de l'étranger (sauf interdiction d'accès par une politique nationale) ont la permission d'accès.

 

Les systèmes Intermail et relais de messagerie commerciale (CMR, Commercial Mail Relay) à ISI sont des ressources fournies par l'agence des projets de recherche avancée de la défense (DARPA, Defense Advanced Research Projects Agency) pour l'informatique et les communications. L'utilisation de ces ressources doit être limitée aux travaux financés par le DARPA ou d'autres affaires approuvées par le gouvernement (ou doivent autrement satisfaire à la politique d'utilisation acceptable du DARPA).

 

Cependant, le DARPA, comme membre du comité fédéral de coordination de la recherche sur l'Internet (FRICC, Federal Research Internet Coordinating Committee) a adhéré au projet de politique du FRICC pour les réseaux de communication, qui déclare que : "Les agences membres du FRICC acceptent de porter tout le trafic qui satisfait à la politique d'utilisation acceptable originaire des agences membres".

 

Et donc, les messages électroniques (c'est-à-dire, le "trafic") qui satisfont à la politique d'utilisation acceptable d'une agence et passent à travers les facilités de cette agence (c'est-à-dire, "le membre d'origine") sur le chemin d'Intermail ou CMR sont admis.

 

Les agences actuellement membres du FRICC sont le DARPA, NSF, DOE, NASA, et NIH.

 

Les réseaux BITNET et UUCP (et d'autres) sont interconnectés à l'Internet via des relais de messagerie. Il est de la responsabilité des gestionnaires de ces relais de messagerie de s'assurer que les messages électroniques (le "trafic") qui entre dans l'Internet via leurs relais de messagerie satisfont à la politique d'utilisation acceptable de l'agence membre qui fournit l'accès Internet.

 

De plus, on ne peut pas permettre que CMR ou Intermail soient utilisé comme un simple pont entre deux systèmes commerciaux, même si CMR en a la capacité technique. Au moins une extrémité de la communication doit être en rapport avec l'utilisation acceptable définie par le FRICC.

 

Détails de l'utilisation du système CMR

 

L'ordinateur hôte du CMR est l'hôte Internet INTERMAIL.ISI.EDU (128.9.2.203). Les utilisateurs du système commercial sont obligés de connaître les passerelles appropriées entre l'Internet et les autres réseaux tels que BITNET, CSNET, ou UUCP. Les utilisateurs sur les réseaux interconnectés à l'Internet ont besoin de la même façon de savoir comment accéder à l'Internet pour envoyer des messages à travers INTERMAIL.ISI.EDU à un système commercial.

 

La connexion relais vers Telemail se fait à travers leur hôte TELEMAIL/USA. La syntaxe générale pour les adresses Telemail est "[USAGER/ORGANISATION]HÔTE/PAYS", ce qui fait l'adresse complète pour la boîte aux lettres relais :

 

[INTERMAIL/USCISI]TELEMAIL/USA

 

Les usagers à travers le service Telemail tout entier peuvent envoyer de la messagerie électronique à cette adresse. Les usagers sur l'hôte TELEMAIL ont seulement besoin d'envoyer à INTERMAIL.

 

Les utilisateurs de l'Internet peuvent utiliser le format Telemail de base, y ajouter un "%TELEMAIL", et expédier à l'adresse résultante comme si elle existait réellement sur INTERMAIL.ISI.EDU, par exemple, :

 

[CWARD/USCISI]TELEMAIL/USA%TELEMAIL@INTERMAIL.ISI.EDU

 

Noter que le système CMR va accepter n'importe quoi avant le "%TELEMAIL", c'est à dire que le CMR ne valide pas les adresses Telemail avant de les transmettre à Telemail.

 

Le CMR traite la livraison de la messagerie Dialcom d'une façon similaire, mais ce système a ce qu'on peut appeler des "hôtes virtuels". Des groupes peuvent être établis avec un système d'alias pour permettre un accès intra groupe plus facile. Par exemple, NSF et USDA partagent tous deux le même hôte Dialcom (157) ; mais, bien que les deux groupes envoient des messages relais à Intermail, leur boîtes aux lettres Dialcom pleinement qualifiées réelles sont différentes. Par exemple, la boîte aux lettres de NSF est NSF153, et celle de USDA est AGS9999.

 

La messagerie qui va dans l'une ou l'autre direction peut utiliser un en-tête de simple transmission incorporé. Un SFH doit être la première partie du texte du message. Il commence par un champ "Forward:" suivi par un champ "To:". Les champs "Cc:", "Subject:", et d'autres champs peuvent suivre le champ "To:". Le SFH est terminé par une ligne blanche.

 

Voici un gabarit de SFH :

 

Forward: Reseau-de-destination

To: Usager@hote1, Usager@hote2,

   Usager2@hote2

Cc: Usager@hote1

Subject: Ce sujet supplante le sujet qui est dans l'en-tête réseau de l'hôte

<Ligne blanche>

 

La syntaxe de Dialcom est "Identifiant_d'hôte:Identifiant_d'usager", par exemple, 134:ABC1234. Ce format va fonctionner à partir de tout hôte Dialcom; mais les usagers dans le même groupe ABC vont être capables d'utiliser le nom d'utilisateur, par exemple, JSMITH.

 

En utilisant le format SFH, l'envoi d'un message au système Dialcom pourrait se faire comme suit :

 

To: Intermail@ISI.EDU

Subject: Message d'essai

 

Forward: Compmail

To: 134:ABC1234

 

Ici se trouve le texte du message.

 

Les noms de réseau de destination appropriés incluent ARPA, Telemail, Compmail, NSF-Mail, et USDA-Mail.

 

Il est possible à un usager de faire des fautes à de nombreux points du processus. Les erreurs sont traitées aussi automatiquement que possible par le CMR. De nombreuses erreurs sont commises dans le trafic standard de messagerie Internet, et les usagers reçoivent les messages d'erreur usuels du système. Les messages avec des adresses de système commercial incorrectes ou les SFH fautifs sont aussi retournés automatiquement à l'envoyeur. Les messages que le logiciel ne peut pas traiter sont envoyés à la boîte aux lettres du service utilisateurs du CMR, Intermail- Request@ISI.EDU. Cette boîte aux lettres a été établie pour régler les problèmes des usagers et être un point central de distribution pour les instructions aux utilisateurs.

 

Les problèmes rencontrés

 

Plusieurs problèmes résultent de la nature "à livraison différée" du CMR. Un des plus gros est que presque tous les systèmes commerciaux manquent d'une interface de machine à machine – le logiciel CMR doit imiter un usager humain du système commercial. Un autre problème est que l'Internet et un système commercial ont des formes (ou une syntaxe) différentes pour les adresses de messagerie électronique. Un objectif majeur du projet CMR est de faire le lien entre les réseaux aussi transparent que possible, permettant aux usagers de l'Internet d'utiliser des programmes de messagerie tout prêts. Rendre les formats d'adresses commerciales conformes au standard Internet est une tâche majeure [2].

 

La compatibilité avec l'adressage Internet standard est aussi un problème. Le comptes commerciaux ne sont pas capables de tirer parti des caractéristiques de transparence du système des noms de domaines (DNS, Domain Name System) (voir l'Appendice D) ; et certaines adresses commerciales sont incompatibles avec la syntaxe de l'Internet – cela oblige les usagers de l'Internet à continuer d'utiliser les méthodes plus anciennes.

 

Un autre problème général à résoudre est de réduire le temps nécessaire pour la maintenance du système. Comme la plupart des systèmes commerciaux forcent notre logiciel à imiter l'usager humain, la détection automatique des erreurs et leur traitement sont assez complexes. Le système Intermail exige une intervention humaine dans le traitement des échecs de la messagerie. Un objectif du CMR est d'automatiser pleinement ces processus.

 

Un problème en relation avec celui-là, auquel est confronté le CMR, tout comme son prédécesseur Intermail, est la fréquence à laquelle les systèmes commerciaux changent leur logiciel. Les changements sont habituellement mineurs et n'inquiètent pas la plupart des utilisateurs humains ; cependant, le CMR a besoin d'être capable de reconnaître certaines chaînes. Pour éviter d'avoir à reconstruire tout le CMR lorsque changent ces chaînes, la plupart des marqueurs de chaîne mémorisés dans des fichiers ASCII sont lus au moment du démarrage.

 

La traduction des adresses des systèmes commerciaux a créé un nouvel ensemble de problèmes, dont la plupart sont causés par l'utilisation des caractères "spéciaux" par les systèmes commerciaux.

 

Telemail utilise les crochets ("[" et "]") autour des noms d'utilisateur. Bien que ces caractères ne soient pas spéciaux selon les normes de l'Internet lorsque ils se trouvent dans la partie locale d'une adresse, beaucoup (sinon tous) des opérateurs de messagerie Internet refusent d'accepter ces caractères si ils ne sont pas entre guillemets. MMDF a été modifié localement pour corriger ceci.

 

Le problème des crochets est encore pire pour les utilisateurs des machines IBM, dont beaucoup sont utilisées sur BITNET. Les crochets ne sont pas un caractère imprimable sur de nombreux hôtes IBM BITNET, et toutes sortes d'adresses étranges résultent de cet usage.

 

Les deux points sont un autre exemple. Dialcom les utilise comme délimiteur entre l'hôte et la boîte aux lettres. Cependant, les deux points sont un caractère spécial dans la norme de messagerie Internet [2]. Les usagers peuvent éviter ce problème en utilisant le SFH et en plaçant l'adresse Dialcom au début du texte du message. Bien que le CMR puisse accepter les adresses avec deux points, de nombreux hôtes et relais de l'Internet ne peuvent pas accepter les adresses qui contiennent des caractères "deux points". Les messages avec deux points dans les champs d'adresse sont souvent rejetés par les hôtes Internet et sont retournés à la boîte aux lettres Intermail-Request pour un traitement d'erreur. Cela peut causer des retards significatifs.

 

Des problèmes ont aussi été causés par la confusion sur les hôtes qui sont des relais de messagerie entre l'Internet et les autres systèmes compatibles avec la norme de messagerie Internet [2]. (par exemple, BITNET, UUCP, et CSNET). Lors que le CMR a été mis en œuvre, la décision a été prise que le CMR ne garderait pas trace de ces relais de messagerie. Lorsque un relais est changé, comme l'ont été les relais de messagerie BITNET en 1988, des messages peuvent être rejetés parce que soit l'hôte n'existe plus, soit parce qu'il refuse le message.

 

Le problème du relais de messagerie est un sous ensemble du problème plus vaste de la communication d'informations sur de nouveaux dispositifs et de changements à la communauté des utilisateurs. Virtuellement aucun des utilisateurs du CMR n'est local. Beaucoup sont cachés derrière le voile d'un système commercial. (Traiter avec les gens du soutien aux consommateur des systèmes commerciaux s'est révélé une expérience frustrante – peu d'entre eux semblent comprendre le concept d'échange de machine à machine.) Des améliorations aux logiciels commerciaux qui nécessitent des changements mineurs peuvent interrompre certains utilisateurs du CMR pendant des jours.

 

Un autre problème qui n'a pas été résolu de façon adéquate est celui de la validation des adresses de système commercial et du traitement des défaillances de la messagerie de système commercial. Le système Telemail ne validera pas une combinaison usager/hôte tant que le texte complet du message n'a pas été transmis. Si un long message est envoyé à une adresse invalide, cela peut être très coûteux en termes de temps perdu et de frais de connexion.

 

Telemail donne aussi des informations inadéquates lorsque l'hôte est correct mais que le nom d'utilisateur ne l'est pas. La notice sur les défaillances de la messagerie reçue de Telemail est de peu d'utilité aussi bien pour le lecteur humain que pour le logiciel du CMR. La seule information que Telemail retourne est le numéro d'identifiant du message – il ne donne pas de sujet, et pas de texte pour distinguer le message des nombreux autres qui passent par la boîte aux lettres.

 

Dialcom est meilleur sur le terrain de la validation des adresses. Si une adresse n'est pas reconnue, le système invite immédiatement à une correction. Un simple <ENTRÉE> va supprimer l'adresse invalide de la liste.

 

Les systèmes commerciaux sont conçus pour que des consommateurs payants envoient et reçoivent des messages à d'autres consommateurs payants. Ils ne sont pas équipés pour traiter la facturation inversée, ou "PCV". ISI est actuellement taxé pour les temps de connexion nécessaires pour transmettre et recevoir des messages de et vers d'autres sites Internet. Une solution possible à ce problème serait d'étendre le CMR. pour y inclure des procédures de comptabilité et de facturation qui repasseraient les coûts du CMR à ses utilisateurs.

 

Ce qui était le Telemail de GTE est devenu le SprintMail de Sprint, Telenet est devenu Sprintnet, et l'hôte TELEMAIL/USA est devenu SM66/USA.

 

En avril 1990, Sprint a installé sa mise en œuvre de X.400. Pour l'heure actuelle, la syntaxe Interconnect ancien style va fonctionner. Le canal telemail du CMR et le processeur de l'en-tête de simple transmission (SFH) ont été modifiés pour accepter l'un et l'autre format dans le champ "From" de SprintMail.

 

Sprint utilise la syntaxe suivante pour X.400 :

 

(O:USCISI,UN:INTERMAIL,TS:SM66)

 

Le processeur SFH va "traduire" cela en :

 

/O=USCISI/UN=INTERMAIL/TS=SM66/%TELEMAIL

 

Le programme du canal va inverser le processus. Dans la traduction, les parenthèses deviennent des barres obliques, les deux points deviennent des signes "égal" et les virgules deviennent des barres obliques et vice versa.

 

Malheureusement, l'algorithme de traduction n'est pas à l'épreuve de tout. Un relais Sprint/Internet n'a pas utilisé les mêmes noms et valeurs de champs que dans SprintMail. Par conséquent, une adresse traduite par un CMR ne peut pas être envoyée sans modifications au relais de Sprint, Sprint.COM, et les adresses traitées par Sprint.COM ne peuvent pas être envoyées sans modifications au CMR.

 

D'après l'expérimentation, les modifications nécessaires pour rendre une adresse traitée par le CMR acceptable à Sprint.COM sont : (1) de prendre les champs X.400 "non standard" de "UN" et "TS" et de leur ajouter "DD.", (2) d'ajouter le champ de "pays" et le code (C:US), et (3) d'ajouter le nom de domaine administratif Telemail (ADMD:Telemail). L'exemple ci-dessus deviendrait :

 

/O=USCISI/DD.UN=INTERMAIL/DD.TS=SM66/ADMD=TELEMAIL/C=US/@Sprint.COM

 

Le code de pays doit être changé de "US" en "USA". Le nom de queue de CMR doit aussi être ajouté : "%TELEMAIL".

 

La situation est encore compliquée par la décision de Sprint de ne relayer la messagerie que de et vers son propre domaine administratif. Les autres administrations X.400 peuvent être ajoutées à l'avenir si le problème du payement peut être surmonté.

 

Les adresses Internet codées par SprintMail ne sont pas analysées correctement par le processeur SFH, mais cela ne devrait pas être un problème majeur – qui dans l'Internet va envoyer au côté commercial du relais ?

 

Lorsque le NSF a décidé de mettre un terme à NSFMAIL, il est devenu clair que le projet CMR avait besoin d'un moyen pour tirer des informations des utilisateurs commerciaux. Les programmes du canal CMR sont maintenant capables d'ajouter un nouveau fichier à la fin des messages qui entrent dans les réseaux commerciaux. Après avoir transmis un message, chaque canal vérifie si un fichier d'informations est présent avec le nom du canal et si oui, il l'envoie.

 

Les plus gros coûts du CMR sont les temps de connexion au réseau X.25 Sprintnet et les machines commerciales. Le problème numéro un actuel est de faire que le CMR transmette plus vite.

 

Trois stratégies sont suivies :

-   Améliorer la mise en œuvre de la méthode actuelle,

-   Changer la méthode pour tirer parti des changements du logiciel commercial,

-   Mettre à niveau les modems et augmenter le nombre de lignes téléphoniques.

 

Pour la liste des problèmes ou fautes connus dans le logiciel CMR, se reporter à l'Appendice du manuel de logique du programme [6].

 

Directions pour l'avenir

 

Aucun projet de logiciel n'est jamais termine, et le CMR n'y fait pas exception. Il y a de nombreuses extensions possibles, certaines plus difficiles que d'autres.

 

Un ajout sera fait au CMR, celui d'un canal pour interagir avec MCI Mail. MCI Mail est un des systèmes commerciaux originaux sur TOPS-20 qui ont été desservis par Intermail ; le CMR aura besoin de remplacer cette fonction avant que toutes les machines TOPS-20 ne soient retirées du service sur l'Internet.

 

La capacité d'adaptation du CMR est telle que l'ajout de nouveaux systèmes commerciaux ne devrait pas poser de problèmes majeurs. Les systèmes commerciaux en cours d'examen incluent GENIE de General Electric, EasyLink de Western Union, et Compuserve.

 

Un ajout possible au système CMR pourrait être la maintenance d'une liste de passerelles. Cela permettrait aux utilisateurs des systèmes commerciaux d'incorporer les formats d'adresse natifs des autres réseaux dans les SFH. Cela présenterait l'avantage que les usagers pourraient simplement dire au CMR de transmettre, par exemple, un message à BITNET et le CMR trouverait la passerelle et formaterait correctement l'adresse pour cette passerelle.

 

Pour accroître la facilité d'utilisation, le système pourrait traiter chaque système commercial comme un hôte Internet et créer pour eux un enregistrement dans la base de données du DNS. Cela permettrait aux usagers d'envoyer des messages à un usager non Internet à un nom de domaine de style Internet.

 

Une autre amélioration serait la possibilité d'accepter l'adressage de style X.400. Le système actuel les rejette.

 

Pour réduire encore les hasards des changements de chaînes dans le logiciel des systèmes commerciaux, un composant AI pourrait être ajouté aux interfaces de systèmes commerciaux. Un tel composant AI pourrait être capable "d'imaginer" quel marqueur représente une nouvelle invite et de s'en souvenir.

 

Informations d'accès

 

Pour les instructions sur la façon d'utiliser Intermail et CMR, contacter Intermail-Request@ISI.EDU.

 

Références

 

[1]   Cohen, D., "A Suggestion for Internet Message Forwarding for MOSIS", IEN-180, USC/Information Sciences Institute, mars 1981.

 

[2]   Crocker, D., "Norme pour le format des messages de texte de l'ARPA Internet", RFC-822, août 1982.

 

[3]   DeSchon, A. L., "MCI Mail/ARPA Mail Forwarding", USC/Information Sciences Institute, ISI Research Report, RR-84-141, août 1984.

 

[4]   DeSchon, A. L., "INTERMAIL, An Experimental Mail Forwarding System", USC/Information Sciences Institute, ISI Research Report, RR-85-158, septembre 1985.

 

[5]   Kingston, D., "MMDF II: A Technical Review", Usenix Conference, Salt Lake City, août 1984.

 

[6]   Ward, C. E., "The Commercial Mail Relay Project: Intermail on UNIX", USC/Information Sciences Institute, 1988.

 

APPENDICE A   Internet et les réseaux connectés

 

L'Internet est un réseau de réseaux interconnectés par des passerelles ou routeurs. L'élément commun est la suite de protocoles TCP/IP. L'Internet comporte maintenant approximativement 800 réseaux et 100 000 ordinateurs hôtes. L'Internet est constitué de réseaux de zone locale dans des instituts de recherche et des campus d'universités, de réseaux régionaux, et de réseaux à grande portée. Ces ressources sont prises en charge par les organisations utilisatrices et par plusieurs agences du gouvernement des USA (incluant DARPA, NSF, NASA, DOE, et NIH). Les réseaux à longue portée dans l'Internet sont ARPANET, MILNET, le cœur de réseau NSFNET, l'internet des sciences de la NASA (NSI, NASA Science Internet), et le réseau des sciences de l'énergie du DOE (ESNET, Energy Science Network).

 

D'autres systèmes qui utilisent TCP/IP ou d'autres protocoles peuvent être des réseaux de réseaux ou des "internets" avec un "i" minuscule. L'Internet avec un "I" majuscule est celui qui est décrit ci-dessus.

 

Il y a d'autres réseaux qui ont des systèmes de messagerie électronique (semi-) compatibles. Cela inclut BITNET (et EARN et NETNORTH), UUCP (et EUNET), CSNET, ACSNET, et JANET. Les utilisateurs de messagerie électronique n'ont pas nécessairement connaissance des frontières entre ces systèmes et l'Internet.

 

Le système des noms de domaines (DNS) est un mécanisme utilisé dans l'Internet pour traduire les noms des ordinateurs hôtes en adresses. Le DNS permet aussi aux ordinateurs hôtes qui ne sont pas directement sur l'Internet d'avoir des noms enregistrés dans le même style.

 

BITNET (Because It's Time NETwork)

BITNET a environ 2 500 ordinateurs hôtes, principalement dans des universités, dans de nombreux pays. Il est géré par EDUCOM, qui fournit le soutien administratif et les services d'information. Il y a trois éléments constituants principaux du réseau : BITNET aux USA et au Mexique, NETNORTH au Canada, et EARN en Europe. Il y a aussi AsiaNet, au Japon, et des connexions en Amérique du Sud. Des passerelles existent entre BITNET et l'Internet. La passerelle qui est le plus couramment utilisée est CUNYVM.CUNY.EDU.

 

CSNET (Computer + Science Network)

CSNET a 180 organisations membres, principalement des laboratoires de recherche en informatique dans les universités et instituts de recherche, incluant des affiliés internationaux dans plus d'une douzaine de pays. CSNET a adopté les noms de style DNS pour tous ses ordinateurs hôtes. Il est administré par la corporation universitaire pour la recherche atmosphérique (UCAR, University Corporation for Atmospheric Research) et fournit le soutien administratif et les services d'information via le centre d'informations du CSNET (CIC, CSNET Information Center) chez Bolt Beranek and Newman (BBN). La passerelle entre CSNET et l'Internet est RELAY.CS.NET.

 

Note : CSNET et BITNET ont officiellement fusionné en une seule organisation le 1 er octobre 1989.

 

UUCP (UNIX to UNIX CoPy)

UUCP est un protocole, un ensemble de fichiers, et un ensemble de commandes pour copier des fichiers de données d'une machine UNIX à une autre. Ces procédures sont largement utilisées pour mettre en œuvre un système de messagerie électronique bond par bond. Ce simple mécanisme permet à tout ordinateur hôte UNIX de se joindre au système en établissant une connexion (permanente ou par numérotation) avec tout hôte UNIX déjà dans le système. Dans le système UUCP de base, la messagerie est acheminée de source par l'utilisateur d'envoi à travers un chemin d'hôtes connectés jusqu'à la destination. Actuellement, il y a des bases de données d'informations de connexion (les cartes UUCP) et des programmes (pathalias) qui aident à déterminer les routes. Il y a une certaine utilisation des noms de style DNS par les hôtes UUCP. EUNET est un réseau fondé sur UUCP en Europe, et JUNET est un réseau similaire au Japon. Ces branches internationales de UUCP utilisent aussi les noms de style DNS. De nombreux hôtes peuvent relayer la messagerie entre UUCP et l'Internet. Une des passerelles principales est UUNET.UU.NET.

 

JANET (Joint Academic NETwork)

JANET est le principal réseau académique du Royaume Uni, qui relie environ 1 000 ordinateurs dans 100 universités et instituts de recherche. JANET a un système de noms de domaines similaire à celui de l'Internet, mais l'ordre des parties du nom de domaine est l'opposé (avec le domaine de niveau supérieur à gauche). Les protocoles utilisés dans JANET sont les "Livres de couleurs" du Royaume-Uni. La principale passerelle entre JANET et l'Internet est NSFNET-RELAY.AC.UK.

 

ACSNET (Australian Computer Science Network)

ACSNET est le principal système de messagerie électronique de la communauté de la recherche informatique et universitaire d'Australie, connectant environ 300 sites. Il fonctionne de la même façon que UUCP. ACSNET a une syntaxe de dénomination des domaines qui est similaire à celles des domaines de l'Internet. Les passerelles entre ACSNET et l'Internet sont MUNNARI.OZ.AU et UUNET.UU.NET.

 

APPENDICE B   <<< Carte des systèmes de messagerie >>>

 

 

APPENDICE C

 

mars 1990

avril 1990

mai1990

 

 

envoyés

lus

total

envoyés

lus

total

envoyés

lus

total

Telemail

1291

768

2059

1363

696

2059

1007

561

1568

MCI Mail

56

44

100

40

39

79

23

12

35

Compmail

634

306

940

771

329

1100

815

359

1174

NSF-Mail

370

243

613

 

 

 

 

 

 

CGnet

171

82

253

361

191

552

406

210

616

USDA Mail

6

1

7

28

31

59

12

5

17

BellSouth

6

10

16

98

73

17

167

93

260

Autres

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Total

2534

1454

3988

2661

1361

4022

2430

1240

3670

jours dans le mois

 

 

31

 

 

30

 

 

31

messages par jour

 

 

128,65

 

 

134,07

 

 

118,39

 

 

APPENDICE D   Le système des noms de domaines

 

Le système des noms de domaines (DNS, Domain Name System) sert à la traduction entre les noms des hôtes et les adresses. Au sein de l'Internet, cela signifie de traduire à partir d'un nom comme "ABC.ISI.EDU", en une adresse IP telle que "128.9.0.123". Le DNS est un ensemble de protocoles et de bases de données. Les protocoles définissent la syntaxe et la sémantique pour qu'un langage d'interrogation pose des questions sur les informations détenues dans les noms de style DNS. Les bases de données sont réparties et dupliquées. Il n'y a pas de dépendance à un seul serveur central, et chaque partie de la base de données est fournie dans au moins deux serveurs.

 

En plus de la traduction des noms en adresses pour les hôtes qui sont dans l'Internet, le DNS s'occupe de l'enregistrement des noms de style DNS pour les autres hôtes joignables (via la messagerie électronique) à travers des passerelles ou des relais de messagerie. Les enregistrements pour de tels noms pointent sur un hôte Internet (un qui a une adresse IP) pour agir comme transmetteur de messagerie pour le compte de l'hôte enregistré. Par exemple, l'hôte australien "YARRA.OZ.AU" est enregistré dans le DNS avec un pointeur sur le relais de messagerie "UUNET.UU.NET". Cela donne aux utilisateurs de la messagerie électronique une syntaxe d'adressage de messagerie uniforme et évite de leur révéler les frontières de réseau sous-jacentes.

 

Considérations pour la sécurité

 

Les questions de sécurité ne sont pas abordées dans le présent mémoire.

 

Adresse des auteurs

 

Ann Westine

Annette DeSchon

USC/Information Sciences Instutite

USC/Information Sciences Instutite

4676 Admiralty Way

4676 Admiralty Way

Marina del Rey, CA 90292-6695

Marina del Rey, CA 90292-6695

téléphone : (213) 822-1511

téléphone : (213) 822-1511

mél : Westine@ISI.EDU

mél : DeSchon@ISI.EDU

 

Jon Postel

Craig E. Ward

USC/Information Sciences Instutite

USC/Information Sciences Instutite

4676 Admiralty Way

4676 Admiralty Way

Marina del Rey, CA 90292-6695

Marina del Rey, CA 90292-6695

téléphone : (213) 822-1511

téléphone : (213) 822-1511

mél : Postel@ISI.EDU

mél : Ward@ISI.EDU